« “… grâce aux sentiments de miséricorde de notre Dieu, dans lesquels nous a visités l’Astre d’en haut, pour illuminer ceux qui demeurent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de guider nos pas dans le chemin de la paix.” » (Luc 1. Cantique de Zacharie, le « Benedictus »)
Cet Astre d’en haut, célébré par le père de Jean le Baptiste, Zacharie, lors de la naissance du Précurseur, est annoncé dès les temps anciens par la célèbre prophétie de Balaam (Nombres 24) : « Que tes tentes sont belles, Jacob ! et tes demeures, Israël !… Un héros grandit dans sa descendance, il domine sur des peuples nombreux… Je le vois — mais non pour maintenant, je l’aperçois — mais non de près : un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre se lève, issu d’Israël ». Et la tradition de l’Eglise interprète aussi l’apparition de l’étoile qui guide les mages venus d’orient pour adorer l’Enfant de Bethléem (Cf. Matthieu 2) comme l’accomplissement de cet oracle de Balaam. Et dans l’Apocalypse, chapitre 22, Jésus Lui-même s’adresse au voyant : « Je suis le rejeton de David, l’étoile radieuse du matin ». Selon le cantique de Zacharie que nous citons aujourd’hui, cet Astre se révèle comme étant la manifestation des « sentiments de miséricorde de notre Dieu » — autre traduction possible : « sentiments du Cœur de notre Dieu » –. Le Cœur de Jésus est notre Astre qui luit dans notre nuit, dans la nuit de ce monde : « … jusqu’à ce que le jour commence à poindre et que l’astre du matin se lève dans vos cœurs » (II Pierre 1). C’est cette manifestation de la Lumière qui est le Christ que nous célébrons en ce jour de l’Epiphanie… manifestation des sentiments du Cœur de notre Dieu…
Prière :
Christ, sauveur de tous, lumière de la lumière du Père, vrai Dieu né de Dieu… Si ton Cœur souffrit la blessure de la lance cruelle, c’est pour nous laver de nos souillures dans l’eau et le sang qui en découlent.
Prière :
« Je vous adore, je vous aime, ô divin Cœur de Jésus vivant dans le cœur de Marie. Je vous conjure de vivre et de régner dans tous les cœurs, je vous adjure de les consommer dans votre pur amour. » (sainte Marguerite Marie)