Heure Sainte février 2025

Avec l’Évangile selon saint Marc

Heure H :  

Chant : Viens, Feu du ciel [29-82, p.952, livret pèlerin p.74]

Feu du Très-Haut, descends dans nos cœurs,
Viens, souffle, Esprit du Seigneur !
Feu du Très-Haut, réchauffe nos cœurs,
Viens, Consolateur !

Viens chasser nos peurs, en ouvrant les portes
Et brûle nos tiédeurs !
Remplis-nous de force, de feu et d’amour,
Viens, Esprit de Dieu !

Purifie nos cœurs, soutiens nos faiblesses
Et donne ta vigueur !
Fais-nous proclamer par toute la terre :
Jésus est Seigneur !

“Les méditations ont été rédigées par le père Thierry Monfils, Jésuite résidant à Paray-le-Monial.”

Méditations :

(6 févr.) Seigneur Jésus-Christ, le Jeudi saint tu es entré dans ta Passion. Après avoir donné l’Eucharistie à tes apôtres, tu es entré en Agonie. Nous voulons être présents à tes côtés, en réponse à ton appel. Donne-nous ton Esprit pour vivre cette heure avec amour. Nous commémorons aujourd’hui la mort du saint martyr Paul Miki et de ses compagnons, c’était au Japon en 1597. Les martyrs sont témoins de l’actualité de ta Passion à travers les siècles. Avec toi, avec eux, nous nous offrons au Père ; nous t’accompagnons dans la prière, en ce moment où tu mènes ta mission à son accomplissement pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

(13 févr.) Seigneur Jésus, nous savons que tu es toujours avec nous. Ton Esprit nous accompagne d’heure en heure et nous unit à ton Cœur ; nous apprenons de toi ce que veut dire aimer, sauver, pardonner, encourager. Nous te prions ce soir avec Saint Claude La Colombière, en l’avant-veille de sa fête. Tu lui as enseigné la confiance. Avec Claude nous nous mettons à ton école : donne-nous part à ta douceur, à ton humilité. Nous prions aussi bien sûr unis aux personnes et aux populations aujourd’hui en souffrance, le Pape François les égrène et les confie à notre prière : l’Ukraine torturée, et la Palestine, Israël, le Myanmar, en eux tu souffres de la violence et de la haine. Nous voulons être avec toi au moment où tu es dans la peine.

(20 févr.) Seigneur Jésus, merci de nous accueillir dans ta prière ce soir. Nous voulons être proches de toi, durer une heure avec toi dans la prière. Après-demain nous fêterons la Chaire de Saint Pierre, nous te prions avec le Pape François pour les vocations sacerdotales et religieuses. C’est un souci de l’Église, qui en toi veut rester une porte ouverte vers le Père : il faut des disciples pour l’ouvrir et ton appel en est la clé. Nous avons confiance et nous sommes disponibles pour encourager les jeunes à te répondre oui de tout leur cœur et de toute leur intelligence. Pour cela, nous voulons te mettre maintenant au centre de notre attention et de notre affection.

(27 févr.) Seigneur Jésus, merci de nous donner cette heure avec toi. C’est une heure de douleur. Le mystère de l’amour inclut la souffrance. Nous fêtons aujourd’hui le saint moine arménien Grégoire de Narek, « poète de la kénose[1] » qui a vécu en un monastère (Narek) dont les pierres aujourd’hui sont détruites mais il est docteur de l’Église. Dans sa solitude monastique, Grégoire a cherché ton visage. Il a dit : « Je ne cherche pas le calme, mais le Visage de Celui qui l’accorde[2]. » Comme lui, nous cherchons ta face, Seigneur. Nous te regardons, toi qui nous as aimés jusqu’à la fin !

H + 8 min :

chant : Laissez-vous consumer [21-07, p.429, livret pèlerin p.63]

Laissez-vous consumer par le feu de l’amour de mon cœur.
Depuis l’aube des temps, je veux habiter au creux de vos vies.

Je suis venu allumer un feu sur terre,
Comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Laissez-vous brûler par ma charité !

Voyez mon cœur qui a tant aimé les hommes,
Et qui, en retour, n’a reçu que du mépris.
Laissez-vous aimer par mon cœur brûlant !

Marc 14, 32 Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »

Avec les trois apôtres choisis par Jésus, nous entrons dans la contemplation du Cœur du Christ. Il est notre « centre », il est Celui à Qui nous nous référons, en Qui se trouve notre vérité. Nous voulons « nous quitter nous-mêmes », « sortir de nous-mêmes » pour nous focaliser sur l’essentiel de l’histoire sainte, sur la clef qui nous ouvre le ciel : la prière, la détermination, le courage, le Cœur de Jésus sauveur.

H+ 16 min :

En toi, j’ai mis ma confiance [07-19, p.309, livret pèlerin p.49]

En toi, j’ai mis ma confiance, Ô Dieu très saint,
Toi seul es mon espérance et mon soutien ;
C’est pourquoi je ne crains rien, j’ai foi en toi, ô Dieu très saint.
C’est pourquoi je ne crains rien, j’ai foi en toi, ô Dieu très saint.

Marc 14, 32 Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »
33 Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse.
34 Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. »

Jésus, tu es triste, et tu es dans la crainte, l’angoisse ; parfois les jeunes aussi ont le désir de Te servir mais ils ont des doutes. Saint Claude aussi savait les pièges qui mettaient sa confiance à l’épreuve, il écrivait : « Je ne le connais que trop, que je suis fragile et changeant ; je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies ; j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament. Mais tout cela ne peut m’effrayer tandis que j’espérerai. » Avec le Père Claude, nous mettons en toi notre confiance, Seigneur.

H+ 24 min :

chant : Contemplons le mystère [livret pèlerin p.49]

Contemplons le mystère du Coeur de Jésus.
Accueillons le mystère du Coeur de Jésus.
Ce Coeur ne bat que pour un Autre, ce Coeur ne bat que pour les autres.
Coeur Sacré de Jésus, j’ai confiance en Toi !
Coeur Sacré de Jésus, je me consacre à Toi !

Marc 14, 34 Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. »
35 Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui.
36 Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! »

Saint Claude La Colombière a souligné pour nous ce qui l’a touché dans la Passion de Jésus : « C’est la disposition avec laquelle Jésus-Christ alla au-devant de ceux qui le cherchaient. » Ses ennemis sont en route pour l’arrêter, maintenant il prépare son Cœur : « Son Cœur est plongé dans une horrible amertume, toutes les passions sont déchaînées au-dedans de lui, toute la nature est déconcertée, et à travers tous ces désordres, toutes ces tentations, [son] Cœur se porte droit à Dieu, ne fait pas un faux pas, ne balance point [il n’hésite pas] à prendre le parti que la vertu et la plus haute vertu lui suggère[3]. » Père, que Ta volonté soit faite.

H+ 32 min :

En toi, ma confiance [MP3]

Seigneur, m’oublieras-tu pour toujours ?
Jusqu’à quand me cacheras-tu ta face ?
Vois mon âme est envahie de révolte,
Et jour et nuit le chagrin emplit mon cœur.

En toi, j’ai mis, Seigneur, ma confiance
Ne me délaisse pas, Dieu de ma joie !

Marc 14, 36 Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! »
37 Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?
38 Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »

Jésus prie le Père, il lui ouvre son Cœur, il lui exprime son désir de vivre, peut-être sa question : faut-il endurer toute cette souffrance pour mener à bien ma mission ? Jésus est dans la condition humaine, son corps mérite le respect. Le Père ne veut pas que Jésus souffre, simplement il l’envoie recouvrir de miséricorde les haines qui tourmentent l’humanité ; et pour cela, Jésus va rejoindre les violents. Son Cœur est inquiet, mais il s’en remet au Père. L’amour du Père est sa seule confiance.

H+ 40 min :

chant : Seigneur, mon secours [14-43, p.321, livret pèlerin p.65]

Seigneur, mon secours, en toi seul mon bonheur,
Ma vie repose entre tes mains.
Seigneur, mon secours, en toi seul mon bonheur,
Ma vie repose entre tes mains.

J’élève les yeux au loin, d’où me vient le secours.
Le secours me vient de Dieu, de Dieu seul !

Marc 14, 38 Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »
39 De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles.

Avec toi, Jésus, avec les saints de l’histoire, nous nous abandonnons à la volonté du Père. Avec le Père Claude dans son acte de confiance, nous reconnaissons que « tu veilles sur ceux qui espèrent en toi, et qu’on ne peut manquer de rien quand on attend de toi toutes choses, [aussi sommes-nous résolus à te confier tous nos soucis] et [à nous] décharger sur toi de toutes [nos] inquiétudes. Toi seul [nous] donnes d’habiter, Seigneur, dans la confiance. »

H+ 48 min :

chant : Ô Cœur aimable [29-52, p.951, livret pèlerin p.96]

Ô Cœur aimable, Toi seul est mon appui,
Mon refuge et ma force, Toi seul est mon salut.
Ma récompense, mon amour et mon tout,
Ô Cœur très bon, prends pitié de moi !

Ô Cœur très saint, maître de tous les cœurs,
Je t’aime, je t’adore et je te remercie.
Ô Cœur d’amour, viens demeurer en moi,
Change mon cœur, prends pitié de moi !

Marc 14, 39 De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles.
40 Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre.

Regardons Jésus dans sa faiblesse. Il est notre force. Mettons en lui notre confiance, comme Claude La Colombière qui écrivait : « Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l’honneur, les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de te servir, je puis même perdre ta grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher. » Jésus, tu vas être dépouillé de ta vie même ! Pour la vie éternelle qu’ainsi tu nous ouvres, nous te bénissons et nous t’adorons.

H+ 56 min :

Marc 14, 40 Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre.
41 Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs.
42 Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. »

Saint Claude écrivait dans ses notes de retraite qu’il a été impressionné par « la disposition [du Cœur de Jésus] à l’égard de Judas qui le trahissait, des Apôtres qui l’abandonnaient lâchement, des prêtres et des autres qui étaient les auteurs de la persécution qu’il souffrait ; (…) tout cela ne fut pas capable d’exciter en lui le moindre ressentiment de haine ou d’indignation. [Le Cœur de Jésus] était sans fiel, sans aigreur, plein d’une véritable tendresse pour ses ennemis ». Béni sois-tu, Seigneur, Dieu saint, Dieu fort, Dieu immortel, Dieu de tendresse et d’amour.

Bref silence puis Tantum ergo,

 Bénédiction

 Divines louanges et déposition du Saint Sacrement

Chant d’acclamation : Jésus, Agneau de Dieu [17-35, p.329, livret pèlerin p.52]

Jésus, Agneau de Dieu,
Digne es-tu de recevoir
Honneur, puissance et gloire,
La majesté, la victoire !
Digne es-tu de recevoir
Notre amour, notre adoration. (bis)
Pont :
Amen, amen
Honneur, puissance et gloire ! (bis)

 

Annonces éventuelles

 

Chant à Marie : Salve Regina

 

Dieu notre Père, nous te prions avec le Pape François pour les vocations sacerdotales et religieuses, pour que la communauté ecclésiale accueille les désirs et les doutes des jeunes qui ressentent l’appel à servir la mission du Christ dans la vie sacerdotale et religieuse.

[1] Arnaud Dumouch.

[2] Lamentations.

[3]Cité par le Pape François dans son encyclique Dilexit nos, 126.

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