Thèmes :

Il était une fois, en Inde, un porteur d’eau avait deux pots portés de chaque côté d’un bâton qu’il portait sur son cou. Un des pots était ébréché/félé. Celui qui était parfait arrivait toujours rempli d’eau au terme du trajet tendis que celui qui était fêlé était à moitié vide, car l’eau s’était écoulée par les ouvertures. Cela dura deux ans. Le pot parfait était fier de sa réalisation alors que le pot félé avait honte de son imperfection. Il se sentait misérable de n’être capable de réaliser que la moitié de ce qui lui était demandé.

Un jour, le pot fêlé parla au porteur d’eau tout honteux pour s’excuser de ses failles.

– Pourquoi ? lui demanda l’homme, de quoi es-tu ainsi tout honteux ?

Le pot répondit :

– Parce que, au cours de ces deux dernières années, l’eau s’est écoulé par ma fêlure et seulement la moitié est arrivée au terme du voyage. A cause de mon défaut, tu n’as pas gagné tout le salaire de tes efforts.

Le porteur de pot devint tout triste devant la situation du vieux pot et lui dit : je fais refaire le trajet avec toi et je veux que tu observes les fleurs tout au long du chemin.

Et, de fait, tandis qu’il marchait, le vieux pot fêlé nota de belles fleurs sauvages tout le long du trajet et celui lui donna du courage. Mais, à l’arrivée, constatant que, de nouveau, il n’avait pu conserver que la moitié de l’eau, il demande de nouveau pardon pour sa fêlure.

Alors, le porteur d’eau lui demanda :

– As-tu vu toutes les fleurs de ton côté, sur le chemin ? T’es-tu aperçu que c’était toi qui les arrosait tous les jours. Ainsi, grâce à toi, j’ai pu les cueillir et faire de magnifiques bouquets que j’ai offert à ma femme. Si tu n’avais pas été tel que tu es, il n’y aurait jamais eu toute cette beauté sur le chemin.

 

Le Seigneur s’en sert !

  • Le reniement de Pierre ? Le Seigneur s’en sert pour lui faire comprendre combien Pierre est pécheur et que sa vocation ne provient que de sa miséricorde.
  • La cruauté et la violence des hommes pendant la passion ? Le Seigneur s’en sert pour nous montrer jusqu’à quelle extrémité il nous a aimé ?
  • Le coup de lance dans son cœur ? Le Seigneur s’en sert pour révéler le mystère insondable de son amour pour nous.

→ Accueillir la puissance de la résurrection dans notre vie, c’est prendre conscience que le Seigneur se sert de tout le mal qui nous arrive ou que nous commettons pour réaliser son plan d’amour.

 

Trois exemples :

  •  un vieil ami qui est né avec un handicap, à cause duquel son père ne le supportait pas et ne l’aimait pas. Il en a beaucoup souffert et il a longtemps cheminé pour s’accepter tel qu’il était et pardonner à son père. Aujourd’hui, il peut témoigner que le Seigneur s’est servi de cette blessure du handicap et du rejet pour lui montrer sa bonté et faire de lui un homme bon et compatissant.
  • un homme avait souffert de harcèlement pendant son adolescence au collège. Le Seigneur s’est servi de ces douloureuses humiliations pour lui donner un cœur attentif aux pauvretés qui l’entourent et consoler ceux qui pleurent.
  • un enfant avait prié pour la guérison de son frère gravement malade, mais son frère est finalement mort. Devenu un homme, il a pris conscience que le Seigneur s’était servi de ce deuil pour lui parler au cœur, le rencontrer et bénir sa famille.

Oui, le Seigneur s’en sert.

Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu.

Rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ.

Même le péché ! Regardez Saint Pierre

Le Seigneur s’en sert comme un artiste sculpteur qui découvre un nœud dans la pièce de bois qu’il taille et l’intégre dans sa sculpture plutôt que de considérer celle-ci comme irrémédiablement gâchée.

Mais, pour cela, il y a une condition.

  • Que nous posions un acte de foi dans la puissance de la résurrection.
  • Que nous lui présentions les épreuves, nos failles, nos fêlures et nos ébréchures pour qu’il les visite de la puissance de sa grâce.

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