Benoit-Joseph Labre

Premier pèlerin de Paray

Benoit-Joseph Labre

Premier pèlerin de Paray

1748 –
 1783
1748 –
 1783

“Je veux de tout mon coeur reposer dans votre sainte grâce. Ce Coeur que vous m’avez donné, où puis-je mieux le placer que dans le vôtre ? C’est là que je le dépose, ô mon doux Jésus, c’est là que je veux habiter et que je veux prendre mon repos.”

Lorsque le 2 juillet 1770, Benoît-Joseph Labre quitte l’abbaye de Sept-Fons où il n’a pu rester, malade et tourmenté de scrupules, il entreprend des pèlerinages pour découvrir le dessein de Dieu sur lui. Sur la route, il fait étape à Paray-le-Monial pour prier dans la chapelle où Marguerite-Marie a reçu le message du Coeur de Jésus. Personne n’a noté le passage de ce pèlerin vêtu encore du costumes des frères convers, mais la tradition est ferme sur ce geste de dévotion du saint pauvre envers le Coeur de Jésus.

Prière :

“Mon Dieu,
accordez-moi, pour Vous aimer,
trois cœurs en un seul.
Le premier, pour Vous,
pur et ardent comme une flamme,
me tenant continuellement en Votre Présence
et me faisant désirer parler de Vous,
agir pour Vous,
et, surtout, accueillir avec patience
les épreuves qu’il me sera donné
de devoir surmonter au cours de ma vie.
Le second, tendre et fraternel envers le prochain,
me portant à étancher sa soif spirituelle
en lui confiant Votre Parole,
en étant Votre témoin
comme en priant pour lui.
Que ce cœur soit bon
pour ceux qui s’éloignent de Vous,
et plus particulièrement encore s’ils me rejettent ;
qu’il s’élève vers Vous,
Vous implorant de les éclairer
afin qu’ils parviennent à se libérer des filets du chasseur.
qu’il soit, enfin, plein de compassion
pour celles et ceux qui ont quitté ce monde
dans l’espérance de Vous voir face à face …
Le troisième, de bronze,
rigoureux pour moi-même,
me rendant vainqueur des pièges de la chair,
me gardera de tout amour-propre,
me délivrera de l’entêtement,
me poussera à l’abstinence
et m’incitera à me défier du péché.
Car je sais que
plus je maîtriserai les séductions de la nature,
plus grand sera le bonheur
dont Vous me comblerez dans l’éternité.”