Si je suis croyant, je reconnais le soutien de Dieu dans mon épreuve. Notamment l’aide de Jésus lui-même dans ses sacrements et particulièrement sa présence dans l’eucharistie, dans la prière. Malgré le silence apparent de Dieu au moment de la mort de Jésus en croix, Il n’a jamais abandonné son Fils. Moi aussi, au moment de l’angoisse, je ne suis pas délaissé du Père.
Je lis et je médite ce texte d’Adémar de Barros (1929-….), poète brésilien, qui m’aide à pénétrer ce mystère de la présence de Dieu :
“Sur le sable, les traces de ma vie cette nuit, j’ai eu un songe : je cheminais sur la plage accompagné du Seigneur. Des traces sur le sable rappelaient le parcours de ma vie : les pas du Seigneur et les miens.
Ainsi nous avancions tous deux jusqu’à la fin du voyage. Parfois une empreinte unique était marquée, c’était la trace des jours les plus difficiles, des jours de plus grande angoisse, de plus grande peur, de plus grande douleur…
J’ai appelé : “Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie, j’ai accepté de vivre avec toi. Pourquoi m’avoir laissé seul aux pires moments ? “
Il m’a répondu : “Mon fils, je te l’ai dit : Je serai avec toi tout au long de la route. J’ai promis de ne pas te quitter. T’ai-je abandonné ? Quand tu ne vois qu’une trace sur le sable c’est que, ce jour-là, c’est moi qui t’ai porté.”
